Le Top 20 des films de 2023 vus par le Coach T.

Depuis que le Prof Patrick l’a mis sur la touche, le Coach T. a du temps à consacrer à ses loisirs (Message du Prof Patrick : cette grosse faignasse n’a que ça à foutre !!) : il va donc régulièrement au cinéma. Au point qu’il s’est mis en tête de faire, lui aussi, son top des meilleurs films de l’année 2023 !! Vu le caractère un peu particulier du Coach T, vous ne serez pas étonnés d’y trouver certains films peu présents dans les nombreux classements des meilleurs films qui fleurissent en cette fin 2023.

La parole au Coach T :

J’ai dans ma liste un total de 51 films. A une époque où tout est numérisé, ma méthode pour me souvenir ce que j’ai vu cette année était d’une grande sophistication : je mettais mes tickets d’entrée dans un petit pot en bois… J’ai dû en perdre certain, le compte s’arrête donc à 51, mais je ne vais vous présenter que les 20 premiers, c’est déjà pas mal.

Nationalités des 20 premiers films : Six films Français, cinq films Etats-Uniens, quatre films Japonais, deux films Italiens, un film Allemand, un film Irlandais, un film Anglais. Pas de film Coréen cette année, honte à moi (et honte aux 400 Coups qui n’en diffusent pas assez !!) !! Mais deux films qui sont Coréens d’âme sinon de nationalité

1/ Je verrai toujours vos visages, de Jeanne Herry (France)

Avec mes élèves et étudiants, un thème revient chaque année de façon récurrente : l’empathie. Avec ce film, qui parle de « justice réparatrice », et qui confronte agresseurs et victimes d’agressions, vous comprendrez dans vos tripes ce qu’est l’empathie. Lors de la dernière confrontation, (celle entre la jeune femme et son frère, qui l’avait violée quand elle était enfant) durant laquelle la jeune femme énonce de façon factuelle, clinique, ses demandes, les élèves, que nous avions emmenés voir ce film, n’ont pas compris ce qui se passait, notamment la réaction du frère. Parce que ce qui se passe en lui à ce moment précis est presque indicible, invisible de l’extérieur (Ne pas oublier que l’essentiel du travail des équipes qui organisent ces séances de justice réparatrice se fait en amont, avant la rencontre) : en lui, les défenses qu’il s’est construites depuis toujours se fissurent soudain…. Et il accepte pour la première fois sans doute de regarder sa responsabilité en face. Comment le jeune acteur (je crois que c’est Raphael Quenard) a-t-il pu restituer une telle intériorité ?? Je n’en suis toujours pas revenu… Grosse grosse claque…

2/ The quiet girl, de Colm Bairead (Irlande)

Bon, évidemment, on doit être 12 en France à avoir vus ce film, il va vous falloir un peu d’imagination (Ou regarder la bande-annonce)… on est en Irlande, au début des années 80. Dans une famille nombreuse Irlandaise, très pauvre, très Irlande profonde, (les dialogues sont la plupart du temps en Gaélique), la mère est un poil débordée par un accouchement qui s’approche et beaucoup d’enfants à gérer. Alors, les parents envoient Cait, 9 ans, le vilain petit canard de la famille, passer l’été dans la ferme d’une cousine éloignée. Et on va voir comment les trois personnages (le couple et Cait) vont s’apprivoiser. Et c’est magnifique… Lors du tout dernier plan, j’étais dans le noir de la salle des 400 Coups, en mode « bordel, tu vas pas te mettre à pleurer, couillon !!! » Mais j’ai vu autour de moi les quelques spectateurs qui s’essuyaient tous le visage… Bon, ok…

3/ Suzume, de Makoto Shinkai (Japon)

Je ne suis pas un spécialiste des films d’animation Japonais (ni des films d’animation en général). Bon, je suis fan de Miyazaki (même si « le garçon et le héron » n’est que 20e dans mon classement…), mais qui ne l’est pas ?…  Le hasard a fait que j’avais vu sur Netflix l’anime précédent de l’auteur (Your Name) qui est une merveille : c’est ce qui m’a décidé à aller voir Suzume. J’ai bien fait…  Ce film montre de façon éclatante l’écrasante supériorité de l’imaginaire Japonais sur l’imaginaire de notre occident fatigué. Il nous dépeint le Japon d’aujourd’hui, dans sa tranquille beauté, et le monde imaginaire qu’il charrie avec lui, comme un double constamment présent, de façon subliminale…

Ça raconte le périple d’une jeune fille de 17 ans, Suzume, pour « refermer les portes du désastre », qui, en s’ouvrant, déclenchent des séismes dans tout le Japon. Elle est accompagnée dans son aventure par un beau jeune homme qui a juste le défaut d’avoir été transformé en tout début de film… en une petite chaise en bois !!!! Ce périple est bien sûr de l’ordre du voyage du héros de Campbell, odyssée transformatrice, qui se termine dans un feu d’artifice émotionnel qui m’a laissé sur le cul.

4/ Le règne animal, de Thomas Caillet (France)

On peut dire que c’est ce film qui m’a décidé à fait ce top, puisque j’ai fait pour la première fois une chronique de ce film, que j’avais mis en comparaison avec le désastreux « the creator » (49e de mon top 50 des films que j’ai vus cette année…), sorti à peu près en même temps ; pour une analyse plus détaillée, voici le lien :

Ce film « fantastique/réaliste » nous parle en nous traitant comme des adultes (à la différence des débilités Américaines portant sur les mêmes thèmes), et il nous parle (métaphoriquement !!!)  des inévitables transformations qui s’opèrent lorsque l’on passe à l’âge adulte.

Et encore une fois une scène finale très forte : celle du regard du père (Romain Duris) qui laisse son fils partir… vers son destin.

“Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même, Ils viennent à travers vous mais non de vous. Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas. Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées, Car ils ont leurs propres pensées. Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes, Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves. Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous. Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier. Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés. L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini, et Il vous tend de Sa puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin. Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie ; Car de même qu’Il aime la flèche qui vole, Il aime l’arc qui est stable.”

Khalil Gibran

5/ Winter Break de Alexander Paine (USA)

Sont-ils cons, les ceusses qui choisissent les noms français des films étrangers…. Car aux Etats-Unis, le titre de ce film est « the holdovers » Traduction littérale : les restes… Trop subtil pour les français, ont-ils décidé, puisqu’ils l’ont nommé en français…. Winter break !! Moins subtil, donc, car il faut tenir compte à la fois du snobisme supposé des spectateurs (un titre en anglais !!!), mais aussi de leur niveau réel en anglais (entre « médiocre » et « déplorable » … Désolé, c’est le Prof Patrick qui vient mettre son grain de sel) ….

Soyez prévenu : ce film est une « Formule 1 » : une machine à récolter des oscars !! Bon, c’est pas gagné d’avance pour autant, car il n’est pas le seul sur la ligne de départ.

Le pitch : un lycée très chicos près de Boston aux USA en 1970. Les enfants de bonne famille rentrent passer les fêtes de Noel avec papa/maman dans les coins les plus prestigieux du monde. Tous…. Sauf un vilain petit canard que sa mère délaisse au dernier moment. Résultat, cette tête de pioche (toujours à deux doigts de se faire virer) va passer noël avec le prof le plus détesté de l’école et la responsable des cuisines, qui porte le deuil de son fils mort au Vietnam.

Et bien sûr, ces trois-là vont se découvrir, s’apprivoiser, apprendre à s’aimer. Film de noël, feel-good movie, de la belle ouvrage, c’est très beau. Les trois acteurs sont éblouissants.

6/ Vincent doit mourir, de Stephan Castang (France)

De tous les films de mon top 10, c’est sans doute celui que vous ne trouverez placé ainsi dans aucun autre top 10. Commençons par le pitch, c’est ce qui m’a fait me précipiter pour aller le voir :

C’est l’histoire d’un mec, Vincent, qui commence à se faire agresser par tout le monde. Sans raison. Les gens l’agressent, le frappent, il ne comprend pas pourquoi. Il va donc essayer de se planquer…

C’est pas génial, comme idée ???? Incroyable que les Ricains n’y aient pas pensé. Je parie qu’ils vont en faire un remake (immonde, probablement), s’ils ont la chance de tomber dessus.

Bon, ok…. Mais pourquoi est-il si bien placé dans ce top films ?

Et bien, un peu pour les mêmes raisons que j’ai adoré « le règne animal » : il traite de façon réaliste, adulte, intelligente, une thématique qui n’est pas du tout dans la « tradition » du cinéma français, mais bien plus dans celle du cinéma « ado/geek » américain.

Donc, il nous parle de nous, de nos relations aux autres. De cette incompréhension irréductible derrière les masques sociaux, et de la violence qui n’est jamais loin, sous les masques de la sociabilité.

Et il tourne au film quasi « post apo » !! Ou plutôt au moment du déclenchement de « l’apo » en question… L’occident est rongé depuis 20 ans par cette « apocalypse » qui vient…

De plus, ma petite touche perso pour comprendre le bon classement de ce film : voir cette thématique paranoïaque mise à l’écran de façon si convaincante, après avoir passé des décennies avec des rêves récurrents où j’étais constamment poursuivi (par… je ne sais quoi !!) résonne en moi comme ma « own special » madeleine de Proust….

7/ Past lives, de Céline Song (USA)

Compliqué de donner une nationalité à ce film : c’est un premier film d’une réalisatrice américaine, mais c’est un film autour de deux personnages Coréens. Mais ce mélange est logique : c’est un film sur l’émigration d’une Coréenne au Canada, puis aux Etats-Unis, et sur ce à quoi elle a renoncé en faisant ce choix. Sur son lien brisé en toute conscience, mais pas cicatrisé, avec son pays d’origine.

Le Pitch : (je reconstitue la chronologie, mais ça marche à coups de flash-back) : deux écoliers en Corée s’aiment (10 à 12 ans). Mais elle émigre avec sa famille au Canada. 12 ans après, ils se retrouvent via skype, mais ne se reverront pas physiquement. Malgré la tentation. 12 ans de plus, et ils vont se revoir. Hae Sung (le garçon !) vient voir Na Young (qui se fait appeler désormais Nora) à New York, où elle réside. Elle est écrivain et mariée avec un écrivain. Ils passent une journée et une soirée ensemble.

Donc, cette rencontre est celle du « what if ». Que serait-il passé si elle n’avait pas émigré ? Leur amour semble tellement fort qu’il n’a pas disparu 24 ans après. Mais elle ne regrette rien de son choix. Et lui regrette tout de son choix…

Les trois acteurs (y compris le mari) sont éblouissants. Tant de subtilité dans le jeu… La vie sur un fil…  Inyeon…. Rien à dire de plus…

8/ Killers of the flower moon de Martin Scorcese (USA)

« Ouin !! Il est trop long, et trop bavard, ce film !! Pas assez d’action !! »

Arrêtez de chouiner, bande d’arsouille !!!! En vieillissant, on comprend la nécessité de prendre son temps, de laisser les choses s’installer, se développer. Et on comprend qu’il n’est pas besoin d’autant de bruit et de fureur que ça pour transcrire l’horreur de la nature humaine.

Coté bruit et fureur, il a mis du temps à le comprendre, l’ami Martin…. D’où la frustration des habitués de ses films « des grandes années ».

Côté « horreur de la nature humaine », on la trouve concentrée dans ces deux personnages, Ernest et son oncle William (dit « King »), qui ne vont pas hésiter à massacrer méthodiquement et discrètement toute la famille de l’épouse d’Ernest, des indiens Osage, pour s’approprier leurs terres. L’histoire est vraie et récente (début des années 20). On la connait parce qu’elle constitue un des premiers faits d’arme majeurs du tout nouveau FBI, qui a su démanteler le complot (mais ce n’est pas le cœur du film, juste son dénouement)

Au-delà, on peut éprouver une certaine gratitude envers Apple (pour une fois que je ne critique pas Apple…) qui a accepté de fournir un budget gigantesque à Scorcese, à la hauteur de la reconstitution extraordinaire de cet univers, la fin de l’ouest sauvage, le triomphe inéluctable des blancs sur les Native Americans », et qui a aussi accepté de le laisser sortir au cinéma.

Ce film sera, est déjà, un classique de l’œuvre colossale de Scorcese. Alors, arrêtez de chouiner…

9/ Oppenheimer, de Christopher Nolan (USA)

Alors, je vais faire un biopic sur l’inventeur de la bombe atomique, et je vais faire un milliard de dollars de recettes avec. Et pour ça, je vais dégager le film de Tom Cruise à coups de pompes dans le cul des salles Imax pour lui prendre sa place…

Il est énervant, ce C. Nolan…

Mais pour les coups de pompe dans le cul de l’autre scientologue cascadeur, ça m’a fait bien plaisir. J’ai rien contre les cascadeurs, ceci dit…

Quand Nolan sort un film en Imax, il ne faut pas bricoler : direction « Carré de Soie » à Vaulx-en Velin, où on trouve la seule vraie salle Imax de la région.

Ça peut paraître déroutant, ce choix de l’Imax où les images les plus marquantes que j’ai en mémoire sont… celles en gros plan du visage de Cillian Murphy/Robert Op. Et pourtant, ça marche : foisonnement de l’histoire, la Grande Histoire et le cheminement individuel de Robert, ses doutes tardifs, le jeu des flash-forward avec les scènes de son « simili-procès » en noir et blanc. On peut trouver ça un peu foutoiresque à première vue, mais ça va.

C’est ce genre de film qu’on veut revoir, parce qu’on n’a pas pu tout assimiler du premier coup. Mais ce qu’on retient, c’est ce passage d’un monde à l’autre entre le début et la fin du film :

Au début, un monde héroïque, où l’on se bat contre le Mal Absolu, les Nazis, et où la question du bien et du mal ne se pose même pas tellement il n’y a pas de débat.

A la fin, un monde trouble où l’on n’est plus tellement dans le camp du bien, puisqu’on a apporté les moyens d’un des plus grands crimes de l’histoire humaine (les bombes d’Hiroshima et Nagasaki) et installé une épée de Damoclès sur la tête de l’ensemble des êtres humains, une épée qui ne sera vraisemblablement jamais reposée dans son fourreau. Elle est toujours là, au-dessus de nos têtes.

10/ Anatomie d’une chute, de Justine Trier (France)

Alors, les médias français dominants, dans le sillage de la ministre de la culture, ont beaucoup reproché à Justine Trier de « cracher dans la soupe » puisqu’elle a critiqué divers aspects de la politique de Macron (retraite et politique culturelle).

Appelons un chat un chat : le reproche de « cracher dans la soupe » est un argument de mafieux. C’est la mafia qui réclame une totale soumission/obéissance en contrepartie d’un « soutien » quel qu’il soit.

Parce que si on suit ce raisonnement, plus aucun français n’a le droit de formuler la moindre critique à l’égard du gouvernement, vu que nous bénéficions tous des services publics fournis par l’Etat Français depuis notre naissance.

Sauf que nous sommes en démocratie, et que ça inclut la liberté d’opinion et le droit de critiquer les pouvoirs en place. Qui seraient bien avisés de ne pas confondre leur fonction temporaire avec l’institution qu’est l’Etat Français. Ils n’en sont que les mandataires, le temps de leur passage au pouvoir.

Donc Justine dit ce qu’elle veut, elle vous emmerde.

Sinon, c’est une chouette histoire de procès (ok, coté procès, ça manque de rigueur juridique, c’est un fait) pour savoir si le père du gamin est tombé par la fenêtre par accident, ou bien volontairement (suicide) ou bien poussé par madame (meurtre).  

Ce qui va permettre de disséquer sur la place publique la vie intime d’un couple, dans toute sa complexité et toutes ses ambiguïtés.

Eblouissant…

Alors, elle est coupable ou pas ? Pour la décision du jury, allez voir le film. Pour votre intime conviction, le choix reste ouvert. Et le débat peut se poursuivre entre spectateurs après le film.

En vrac, de 11 à 20 :

11/ Babylon, de Damien Chazelle (USA)

Les Français (Le Coach T. y compris) : « on t’aime, Damien » !!!

Margot Robbie : dieu s’est penché sur ce film lors du tournage, a posé son gros doigt sur Margot en prononçant le mot « sensualité ». Courez voir le résultat

12/ Retour à Séoul, de David Chou (France)

Une jeune femme pas sympa du tout, d’origine Coréenne et adoptée à sa naissance par un couple français va retrouver ses origines lors d’un voyage coup de tête à Séoul. La scène où elle retrouve enfin sa mère (qui ne voulait pas la voir) m’a amené à vivre une expérience inédite : le temps de la scène, d’une intensité sans nom, j’ai oublié que j’étais au cinéma. J’étais à côté de la jeune femme et je ne respirais plus…

13/ Le procès Goldman, de Cédric Kahn (France)

Pierre Goldman. Le frère de Jean-Jacques. Personnage complexe, torturé, accusé de 2 meurtres lors d’un braquage. Condamné, puis innocenté en appel. Ce film reconstitue de façon très rigoureuse et crédible son procès, le personnage et l’époque.

Était-il vraiment innocent ? Au vu du film (et seulement du film) j’en doute encore.

14/ La conférence, de Matti Geschonneck (Allemagne)

Le film le plus glaçant que j’ai vu en 2023 : la reconstitution historiquement rigoureuse de la réunion dite « la conférence de Wannsee » où les nazis vont décider de la solution finale.

Exemplaire

15/ Godzilla minus one, de Takashi Yamazaki  (Japon)

Godzilla, on connait… surtout par l’avalanche de blockbusters plus ou moins merdiques réalisés depuis les années 90 par les Américains.

Mais il faut se rappeler : Godzilla est une création Japonaise. Cette créature imaginaire personnifie les traumatismes infligés au Japon par les bombes atomiques Américaines (Coucou Robert…). Et c’est ce que ce film Japonais (qui se déroule juste à la fin de la 2e Guerre Mondiale) nous rappelle : pour un budget 10 fois inférieur à celui des daubes Ricaines, il nous plonge dans la terreur et le traumatisme des Japonais. On voit la rage animale de l’indestructible Godzilla comme aucun film Américain n’a jamais su nous le montrer.

Anecdote : ce film n’est sorti que deux jours en France, et uniquement en Imax et 4 Dx. Je l’ai vu à Carré de Soie, bien sûr.

Le Coach T. est le plus fort…

16/ Love Life, de Koji Fukada (Japon)

Un couple au Japon, dont le fils d’environ 10 ans meurt soudainement dans un accident domestique. Ce film traite à la fois de la façon de faire le deuil au Japon, mais aussi part sur une piste « latérale » quand la mère se met en tête d’aider le père (qui n’est pas son compagnon, et qui était déjà en perdition) à s’en sortir.  Bref, je m’explique très mal, mais c’est un très beau film

17/ Le colibri, de Francesca Archibuggi (Italie)

La vie d’un homme (joué par l’immense PierFranco Favino) vue dans toute son ampleur, à coups de flashback, et jusqu’à sa mort. Il est comparé au colibri par sa femme, pour sa capacité à avancer, faire du surplace, voire reculer. On ne peut pas s’empêcher d’aimer cet homme à la profonde humanité. Le cinéma Italien respire encore

18/ Vers un avenir radieux, de Nanni Moretti (Italie)

Le dernier film en date de Nanni Moretti, un de mes « héros ». Très autobiographique, comme d’habitude, il retrace le tournage d’un film sur le milieu des militants communistes Italiens qui sont confrontés à l’invasion de la Hongrie en 1956 par l’URSS, le début de la fin de leurs idéaux. Ce procédé permet de mettre en tension en permanence les difficultés de tourner aujourd’hui (Notamment une scène hilarante de rencontre avec des producteurs de Netflix) et les rêves de jeunesse disparus… Mais le film réécrit l’histoire in extremis en inventant l’abandon de la ligne prosoviétique par le Parti Communiste Italien et le soutien à la Hongrie. D’où le titre, en forme de mot d’ordre : il ne faut jamais cesser d’espérer…

19/ L’improbable voyage de Harold Fry, de Hettie Mac Donald (Angleterre)

Un film Anglais comme on ne peut que les aimer. Encore un « voyage du héros » Campbellien, mais le héros en question à largement passé les 70 ans… Il s’est mis en tête de faire 750 km à pied pour rejoindre une amie qui se meurt d’un cancer. Sur un coup de tête, sans aucune préparation. Avec juste cette idée folle : tant que je marche, elle ne peut pas mourir. Avec le légendaire acteur Anglais Jim Broadbent, que les fans de Harry Potter n’ont pas oublié.

20/ Le garçon et le Héron, de Hayao Miyazaki (Japon)

Ouf… Le dernier Miyazaki intègre in-extremis mon top 20…. Moins « aimable » que les précédents, mais toujours aussi renversant de créativité, ce film nous vient d’une voix qui se prépare au grand voyage, et qui pour cela distille ses derniers messages aux vivants. C’est sans doute pour ça qu’il nous fout un peu les jetons.

Oui, je sais.. il n’y a pas les Trois Mousquetaires, Misanthrope, the Fabelmans, Godland, Mars Express, Asteroid City, le Livre des Solutions, talk to me, empire of light, reality, elle s’appelait Barbara, les ombres persanes, sur la branche, les algues vertes, Barbie, Spider man into the spiderverse, knock at the cabin, Tar, the son, John Wick 4, Hunger games ?

Si, mais plus loin dans le classement…

Et pour le plaisir, les deux derniers films du classement (les daubes de chez daubes) : the creator et Indiana Jones 5…

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